Animaj lève 75 millions d’euros pour faire entrer les contenus audiovisuels pour enfants dans l’ère de YouTube et de l’IA.
Animaj a vu le jour avec l’ambition de créer un groupe média de nouvelle génération pour proposer des contenus audiovisuels pour enfants qui répondent aux codes de l’époque actuelle. Après avoir levé 100 millions d’euros en 2022 dans une opération combinant dette et equity, la jeune pousse annonce un nouveau tour de table de 75 millions d’euros mené par Bpifrance et HarbourView Equity Partners pour accélérer son développement. J.P. Morgan, Bootstrap, Left Lane, XAnge, Daphni et Marquee Ventures ont également participé à l’opération. A ses débuts, la société avait également séduit Kima Ventures, le fonds de Xavier Niel, et Motier Ventures, le family office de la famille Houzé, propriétaire des Galeries Lafayette.
Fondée en 2022 par Sixte de Vauplane, qui a fait ses armes dans l’entrepreneuriat avec Nestor (livraison de repas) et Grégory Day, ancien responsable du développement international de YouTube Kids au sein de la filiale de Google, la startup repose sur un modèle consistant à racheter des marques existantes pour les remettre au goût du jour en les transformajt en franchises multi-formats (séries premium, formats YouTube, musique, jeux vidéo, expériences interactives ou encore produits dérivés). Le tout en s’appuyant sur l’intelligence artificielle pour réduire les coûts et les délais de production, et détecter les tendances qui ont le vent en poupe en temps réel pour adapter les contenus à venir.
Avec cette approche, l’idée est ainsi de donner naissance à un groupe d’envergure mondiale qui répond aux nouvelles habitudes de consommation des contenus des jeunes publics. Autrement dit, cela signifie les atteindre là où ils se trouvent, c’est-à-dire sur YouTube, TikTok, Netflix, Disney+, Roblox ou encore Spotify. «Notre ambition n’est pas de ressembler aux modèles d’avant ou de créer un nouveau Disney», assure cependant Sixte de Vauplane, co-fondateur et CEO d’Animaj. «Ce qui nous intéresse, ce n’est pas de créer un autre studio. C’est de repenser le modèle, du script jusqu’à la diffusion, en intégrant l’IA partout où elle crée de la valeur réelle pour nos artistes», explique-t-il.